le blog minou-camille

Camille ouvrit la porte de sa chambre, son rapport tapé et imprimé sous le bras. Sa montre bracelet indiquait 8h10. Elle devait rejoindre Monsieur K. à la table du petit déjeuner à 8h30. Elle jeta un coup d'oeil dans le miroir de l'entrée. Elle se vit, fidèle à elle-même. Elle portait un tailleur gris clair et ses cheveux roux coiffés en chignon retenu par une tige de plastique. Ses lunettes noires et rectangulaires cachaient ses yeux verts menthe et lui donnait un air terriblement sérieux. Camille savait lorsqu'elle se regardait dans un miroir, pourquoi elle était seule les nuits. Trop sérieux. Elle se retourna et regarda le lit défait. Elle embrassa la chambre du regard et ses yeux se posèrent sur sa valise bouclée et posée sur le bureau. L'ordinateur portable attendait sagement, dans sa housse protectrice, sur la valise.

Camille se surprit à soupirer et retira, les yeux sur l'intérieur de sa chambre, sa clé de la serrure. Elle tenait à arriver avant lui à la table. Elle savait qu'elle n'aurait pas la force de voir les yeux de Monsieur K. se poser sur elle et la regarder marcher vers lui. Elle préférait que ce soit elle qui le regarde arriver vers la table. La clé ne semblait pas vouloir sortir de la serrure. Camille soupira et fit un pas en arrière.

Elle recula légèrement et s'acharna sur la clé qui ne bougeait pas d'un millimètre. Elle ferma les yeux et regarda pourquoi la clé lui tenait tête de cette manière. Celle ci ne pouvait sortir de la serrure puisqu'elle ne se trouvait pas en face du mécanisme. Elle avait soudainement envie de pleurer. Elle se sentait bête. Des milliers de pensées, plus originales les unes que les autres, lui effleuraient l'esprit. Elle retira la clé de la porte et voulut s'élancer dans le couloir mais elle se heurta à une personne en face d'elle.

Camille recula et trébucha. Monsieur K. se tenait devant elle. Il tendit une main virile et la retint par le bras. Elle releva la tête et constata que Monsieur K. lui souriait.

- Vous êtes vous fait mal ?

Camille le regarda et esquissa un sourire. Elle secoua la tête doucement et lissa son tailleur gris. Puis elle remonta ses lunettes qui avaient légèrement glissé. Monsieur K. ne lâcha pas le bras de Camille.

- Avez-vous bien dormi ?

- Oui, merci beaucoup.

Elle lui tendit le rapport qu'elle avait tapé durant la nuit, entre deux pensées sexuelles. Il prit la pile de feuilles reliées et regarda Camille droit dans les yeux. Il plaça les feuilles sur sa droite et les lâcha. Elles tombèrent directement sur la moquette rouge sans un bruit. Elle le regarda perplexe.

Camille ne put, malgré elle, soutenir le regard du jeune homme. Elle tourna la tête et se sentit rougir de tout son être. Monsieur K. s'approcha doucement d'elle. Elle sentit alors l'odeur musquée de son corps.

Il approcha ses lèvres très près de l'oreille de Camille et lui murmura :

- Il n'est pas encore 8h30... puis-je vous parler ?

Camille sentit son coeur battre très rapidement. Elle avait pourtant tellement travaillé ses attitudes et sentait ses efforts chaque jour. Malheureusement, sa vision nocturne et ses envies la rendait si vulnérable et fragile. Et Monsieur K. le savait parfaitement. Il la fit reculer dans la chambre avec une grande douceur. Camille sentait son souffle chaud dans son cou. Ses joues rouges commencaient à être douloureuses.

Il lui sourit, découvrant ses dents blanches. Il caressa la joue droite et sa main gauche libéra ses cheveux roux. Ils tombèrent alors jusque sur ses reins. Il les regarda et laissa sa main glisser dans son dos pour caressa ses reins.

- J'aime les longs cheveux... et en particulier les rousses.

Elle inspira un grand bol d'air et le laissa la caresser. Il sourit et l'embrassa sur la joue. Il entra dans la chambre et vit le lit défait. Il questionna Camille du regard. Elle se contenta de hausser des épaules et il ferma la porte.

à suivre...

Mar 20 sep 2005 1 commentaire
bjr,
quand mets-tu la suite vite?
bises
mimi - le 21/09/2005 à 13h03